Tuesday, April 20, 2010

De la liberté de choisir ou non le libre

Je vois souvent une critique récurrente, presque un maronnier ou un troll, selon le point de vue adopté...

Celle de critiquer à tout prix les solutions non-libres, envers et contre tout, et d'accuser les partisans de ces solutions d'etre non-neutre...

La dernière en date, vient du Framablog, comme quoi ce genre de travers peut arriver à tout le monde, même les gens biens, où il est reproché à des journalistes d'être enthousiastes pour des solutions non-libres, alors que bon, ils ne sont que des journalistes, c'est à dire tout sauf des experts dans le domaine en question...

Sur le fond du débat, je me contenterai de dire qu'un site web marchant est avant tout un site web marchant, qu'il doit avoir une démarche économique viable. Que ce site décide de privilégier les droits d'auteurs (et non la connaissance libre), c'est le choix de ce site. Qu'il décide d'avoir une solution payante et une solution gratuite mais contraignante, c'est aussi son choix, qui peut s'avérer suicidaire à moyen terme. Que des journalistes apprécient certaines parties ou principes du site, c'est leur opinion propre et cela me semble normal pour le site en question de reprendre les bonnes critiques... Pour la qualité de leur jugement, je me référai à mon commentaire précédent sur mon bilan personnel du Mang'Azur 2010, qui est d'un tout autre domaine, mais qui me permet de rappeler que les journalistes ne sont que finalement trop rarement neutres à défaut d'être compétents dans le domaine ou on voudrait bien qu'il le soit...

A mon sens, vouloir dire que Coursdeprof.fr,  c'est le Mal, ne fera pas vraiment avancer le Libre, on forme plus de clans et d'inimitiés que l'on va convaincre l'auditorat recherché. C'est comme dire que 'Microsoft c'est le Mal', ca fait beau, ca donne bonne conscience, mais au final, on est pas plus avancé.

Comme le disent les nombreux commentaires, la meilleure façon de couler ce genre de site peu glorieux, car je dois dire que je n'apprécie pas vraiment la marchandisation du savoir, c'est de combattre les causes de leur succès potentiel: Les solutions fermées, rigides, ne sont que trop contraignantes à l'usage. La meilleure réponse à ce genre de solution reste, à mon avis, d'occuper le créneau et de répondre au besoin mieux que le site en question ne pourrait le proposer. L'utilisation de formats ouverts, libres fait partie des moyens pour y arriver alors le dénigrement ne risque finalement de convaincre que les convaincus et les partisans.

2 comments:

  1. "Celle de critiquer à tout prix les solutions non-libres, envers et contre tout" Présenter l'article du Framablog sous cette manière simplifiée : ce n'est pas honnête.

    Il reste extrêmement énervant d'avoir des journalistes incapables :
    * de remarquer des défauts d'utilisabilités primaires d'un outil informatique ;
    * de remarquer qu'une plateforme est complètement vérrouillée et que cela est un désavantage pour l'utilisateur.

    Sinon, il y a des extrémistes partout... mais je ne pense pas que l'on est besoin d'un article dénoncer cette évidence.

    ReplyDelete
  2. @Anonyme: (Note pour moi même! Je n'aime pas trop la notion de commentaire anonyme, je crois que je vais voir si cela peut se régler, ne serait-ce que pour avoir un pseudonyme quelconque à la place - fin de la note.)

    Mon approche est peut être réductrice, mais bon, j'ai trouvé que l'accroche du Framablog était gênante, surtout par rapport à sa finalité immédiate.

    Critique-t-on les photographes (en général) parce qu'il font des photos non-libres ou utilisent des interfaces en flash à la con? Fait-on de même pour toute profession potentiellement affectée par l'informatique?

    Ici on a une boite, probablement une startup, d'après les commentaires, qui cherche à s'implanter sur un créneau donné, avec une solution non libre quelconque, une campagne de presse ciblée et probablement des changements possibles d'orientation stratégique...

    L'entrée du blog semble prétendre que les valeurs du libre sont universelles, en s'abstenant de donner les raisons précises et exactes des critiques adressées aux journalistes à une personne néophyte, les considérant comme acquises, alors qu'on sait que justement, elles sont loin d'être universelles et que ce n'est qu'en les présentant et en les mettant en valeur qu'on arrivera à les faire admettre.

    ReplyDelete